Faut-il passer aux énergies vertes ?

Les nouveaux enjeux de l'économie verte

Lorsque l'on appuie sur un interrupteur, la mise en mouvement d'électrons génère un courant électrique qui sert à une multitude d'usages dont personne ne pourrait aujourd'hui se passer. Mais en amont, la production électrique peut être réalisée selon un grand nombre de manières, sans effet pour l'utilisateur, mais avec des conséquences de premier ordre pour nos sociétés.

Les centrales électriques classiques posent aujourd'hui des problèmes considérables en termes d'impact climatique. Le nucléaire est d'une certaine manière propre, mais très controversé et avec des dangers incontestables. Face à ce boulevard, les énergies renouvelables peinent à cause de leurs propres limites. Les fournisseurs d'énergie verte ne parviennent pas encore à la parité en termes de coût de l'énergie et les citoyens ne sont dans l'ensemble pas désireux de payer plus cher pour un bienfait écologique difficilement perceptible. Des comparatifs proposés sur site : https://www.hellowatt.fr/ expliquent les avantages des énergies renouvelables, en particulier du solaire photovoltaïque. Toutefois, malgré ses progrès évidents en termes de rendement, investir dans des panneaux solaires n'est pas toujours rentable. Une autre énergie semble s'imposer pour les grands travaux, l'éolien. Il s'agit ici des grands aérogénérateurs situés hors des zones de vie et en mer, pas des éoliennes personnelles, dont l'intérêt actuel est faible, sauf conditions particulières.

Les promesses de l'éolien

Forte d’un taux de croissance annuel de l'ordre de 25 % dans le monde, la filière éolienne a déjà créé plusieurs millions d’emplois à l’échelle internationale. L’industrie éolienne emploie aujourd’hui 300 000 personnes en Europe dont les plus nombreux se trouvent en Allemagne et en Espagne. A ce titre, elle est, en Europe, la première EnR créatrice d’emplois, légèrement devant la biomasse. Le dernier bilan Eurobserv’Er qualifie ce résultat d’impressionnant pour une filière qui, il y a trente ans, en était à ses premiers stades de développement. Selon l’étude « Wind at work » publiée en 2020 par l’association européenne pour l’énergie éolienne (EWEA), celle-ci a généré 30 emplois par jour durant les cinq dernières années. Ce rapport précise qu’en Europe, les fabricants d’éoliennes représentent le tiers des emplois directs du secteur, suivis des fabricants de composants, des développeurs de projets et des opérateurs d’installation et de maintenance. Considérée comme le deuxième plus important gisement éolien européen, la France rattrape petit à petit son retard : elle est désormais le quatrième marché du continent et le septième mondial.

Le marché intérieur de la filière a connu une progression de 90 % depuis 2016 (avec 4000 MW supplémentaires installés). La filière se développe de manière importante, malgré l’incertitude législative et réglementaire nationale et le contexte d'incertitude économique mondiale. A l’heure actuelle, plusieurs unités de construction de mâts, de pales et autres gros composants, prévoient de s’installer à court et moyen terme. Ces derniers années, ce sont près de 60 000 emplois directs et indirects qui ont été créés en France. Aussi, de nouveaux métiers et des formations adaptées à la filière émergent-ils. L’offre de formation connaît de ce fait un nouveau développement afin d’assurer le décollage de cette industrie et de répondre à ses multiples spécificités.

En dépit de ces bonnes nouvelles, l'éolien ne remplit pas toutes ses promesses et des problèmes de fond subsistent : faible rendement, impact énergétique conséquent, production intermittente...